Interview de Sandrine Galet
Publié le 01 Mars 2020
Sandrine Galet est une jeune mère de famille avec deux enfants et une vie bien remplie. Syndic d’immeuble, Vice-Présidente de l’ABSA, Vice-Présidente de Federia, de quoi bien remplir ses journées et ses soirées !
À l’entendre parler de son métier, on perçoit tout de suite que Sandrine est passionnée.
Après mes études en ingénieur de gestion, j’ai rejoint l’entreprise familiale en 2009. Je ne voulais pas travailler dans une entreprise. Je préférais m’investir dans une petite structure et dès lors, l’entreprise familiale s’imposait comme une évidence. Mais au départ, le métier de syndic n’était pas un choix (ndlr : c’est généralement le cas pour de nombreux confrères).
Que pensez-vous des formations en général ?
Est-ce qu’elles correspondent à vos attentes ?
Depuis 5 ou 6 ans, le niveau des formations s’est encore nettement amélioré. La qualité des intervenants est essentielle. Avec le CEFIM, les sujets sont très diversifiés. Il y a notamment des formations qui traitent de la médiation ou des aspects psychologiques de notre métier. C’est vraiment important, cela nous donne la force de rebondir lors d’une assemblée compliquée ou un mail désagréable.
Comment voyez-vous l’avenir du métier de syndic ?
Le syndic deviendra de plus en plus expert dans tous les domaines qui concernent la copropriété. Aujourd’hui, le syndic est encore trop souvent perçu comme le concierge qui ouvre les portes. Je pense qu’à l’avenir, nous serons un peu moins présents sur le terrain car notre charge de travail sur le plan administratif, technique et juridique ne cesse de croître. Le métier se complexifie énormément en raison de toutes les législations qui gravitent autour de la copropriété.
Pensez-vous que le métier de syndic puisse disparaître ?
Non, car les gens ne savent plus vivre ensemble. Le syndic est la personne qui les fait vivre ensemble ! Il fût une époque où les copropriétaires se sentaient déjà chez eux au moment de rentrer dans leur immeuble.
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les résidents ne veulent plus s’occuper de l’espace commun. Le syndic facilite aussi la communication entre les copropriétaires. Par ailleurs, les règlementations deviennent tellement lourdes et compliquées que le syndic sera toujours nécessaire pour guider, instruire les dossiers techniques et juridiques.
D’accord, mais que pensez-vous de toutes ces copropriétés qui peinent à trouver un syndic et qui finissent par trouver des solutions alternatives ?
Je pense que la copropriété en auto-gestion rencontrera toujours des difficultés à un moment ou un autre, et ce, en dépit des solutions alternatives qui abondent aujourd’hui sur le marché. Et puis, c’est à la profession de s’adapter et de proposer des solutions innovantes pour rencontrer les différentes attentes. Pour y arriver, il faut être à l’écoute des besoins précis de ces copropriétés.
Dans vos fonctions de Vice-Présidente de Federia, comment cela se passe-t-il ?
Je représente Federia lors d’événements extérieurs, comme les salons, où je défends le métier de syndic, et je fais en sorte que notre profession soit entendue notamment au niveau législatif, c’est passionnant ! Je participe bien évidemment aux événements Federia, qui sont toujours une occasion pour échanger entre agents immobiliers, et faire remonter les réalités du terrain !
Et comme Vice-Présidente de l’ABSA ?
Je participe aux choix des thèmes de formations et des ateliers, je m’occupe de dynamiser le SyndicInfo, de revaloriser l’image du syndic auprès du grand public. C’est un échange d’expériences vraiment enrichissant qui nous permet de travailler de manière plus zen et d’aborder le métier autrement.
Quels sont vos projets pour cette année ?
Bien entendu, participer aux événements que Federia organise, que ce soit les Tables Rondes, les Déjeuners de l’Immobilier, ou le Congrès bien évidemment. Mais aussi représenter la Fédération auprès des acteurs externes, et de nos partenaires. L’année 2020 sera importante pour Federia ! Et pour l’ABSA aussi !
Interview réalisée par Stéphane Kirkove