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Syndic : en route vers l’extinction !

Publié le 01 Juillet 2019

Syndic, une espèce en voie de disparition ! (Car trop “besogneux” peut-être ?)

Tout est dans le titre !

Besogneux ? « Non, peut-être ! »

Définition : qui fait une médiocre besogne, mal rémunérée ! Et encore : « qui est obligé de travailler beaucoup pour subvenir à ses besoins ! »

Ceci explique cela ! N’allons pas plus loin !

Pour parvenir à gagner un salaire décent, le syndic ne regarde pas au nombre d’heures.
La plupart des syndics exprime d’ailleurs volontiers leur désappointement lorsqu’ils constatent que les heures prestées en soirée, jusque tard, (parfois très tard), ne sont pas rémunérées à leur juste valeur. C’est le cas lors de la plupart des assemblées générales. D’autant qu’au lendemain d’une assemblée, aux aurores, le syndic est « au turbin » !

Oui, nous sommes tous des besogneux ! Pas ceux cristallisés par Victor Hugo à la fin du 19ième, bien entendu !
Mais nous appartenons à ces besogneux des temps modernes ! Et de nombreux travailleurs rentrent dans cette catégorie, pas seulement des syndics, loin s’en faut !

Lorsque je suis rentré à la Chambre exécutive en 2013, j’étais très étonné de constater que les « prétendants au titre d’agent immobilier » étaient majoritairement attirés par la profession de courtier. De fait, seulement 10 % des candidats agents immobiliers visaient la profession de syndic ! Six ans plus tard, pas de changement ! C’est toujours la même chose.
Alors que le métier de courtier est celui de « l’incertitude », celui du syndic est celui de la « certitude » ! Le courtier est incapable d’estimer son chiffre d’affaire au début de son année comptable. A l’inverse du syndic, qui peut déjà déterminer son chiffre d’affaire de l’année pour autant qu’il ne perde pas d’immeuble.

Les grandes écoles orientées vers nos métiers d’agents immobiliers, motivent les étudiants à s’orienter vers la profession de syndic dont la pénurie est aujourd’hui bien connue. Mais malgré cela, l’étudiant va préférer la vente et/ou la location plutôt que le métier de « besogneux » « !

Et c’est dans l’air du temps. De nos jours, la nouvelle génération privilégie le bien-être à la carrière. Travailler pour être heureux ! Qui défendra le contraire ?
Ce n’est pas faux, la notion de carrière n’est plus ce qu’elle était.

Seulement, voilà, lorsqu’un agent immobilier peut prétendre avoir fait les deux métiers, courtier et syndic, il en arrive à la conclusion que l’un comme l’autre sont prenants et chronophages ! Se dire que le métier de courtier est plus « cool », est un leurre. Acquérir une réputation, se faire connaître et conquérir un marché, développer son entreprise : tout cela prend beaucoup de temps ! Au moins autant que celui qu’il faut à un syndic pour constituer son portefeuille d’immeubles.

Alors, à tous ceux qui s’interrogent sur leur avenir d’agent immobilier : les syndics déclinent en moyenne 2 offres chaque semaine ; tous les syndics se plaignent de ne pas trouver de gestionnaires ou de comptables spécialisés en copropriété.
Oui, c’est un métier d’avenir ! Bienvenue aux amateurs.


par Stéphane Kirkove

 

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