Réaction de Federia suite à la publication d’une « étude » sur la rente locative
Publié le 16 Septembre 2025
Suite à une étude publiée récemment par l’ULB et relayée dans certains médias au sujet de la « rente locative » des bailleurs bruxellois, Federia n'a pas manqué de partager sa position à la presse et aux auteurs.
Cette « étude » démontre entre autres que les frais réellement consacrés par les propriétaires bailleurs à l’entretien des logements loués sont bien inférieurs aux estimations utilisées pour la fiscalité. Elle conclut notamment que l’activité locative génère une rente locative importante, représentant jusqu’à 60 % des loyers, et qu’elle s’apparente davantage à une extraction de rente qu’à une véritable rémunération du travail.
Face à ces constats, Federia a pris position pour défendre la profession et porter des messages forts reposants sur 3 axes :
Une méthodologie scientifiquement irrecevable
- L’étude repose sur un échantillon de seulement 15 bailleurs et 22 logements, sur un parc de plus de 300 000 logements locatifs à Bruxelles : cela ne peut en aucun cas être représentatif.
- L’approche retenue ignore totalement des coûts majeurs : droits d’enregistrement (12,5 %), frais de notaire, charges financières, rénovations PEB, mises aux normes. Ces éléments pèsent pourtant lourdement sur la rentabilité réelle d’un investissement locatif.
- Le cadre théorique utilisé, inspiré de Ricardo et Marx, part du postulat idéologique que le bailleur est un « parasite ». Une telle posture n’a pas sa place dans une recherche académique sérieuse. Il est par ailleurs totalement réducteur et insultant.
Une présentation trompeuse et stigmatisante
Réduire la gestion d’un patrimoine immobilier à un « salaire fictif » de 400 €/h est une construction démagogique, sans pertinence économique.
Pareil raccourci jette l’opprobre sur l’ensemble des propriétaires et investisseurs privés, qui sont pourtant indispensables pour maintenir et développer l’offre de logements.
La réalité du terrain : investir pour loger
À Bruxelles, le marché locatif souffre d’un déficit structurel. Comme Federia l’a rappelé dans son dernier baromètre de locations, la priorité doit être d’inciter les investissements privés afin d’augmenter l’offre locative, de diversifier les biens disponibles et de permettre à un plus grand nombre d’accéder à un logement abordable.
Dissuader les investisseurs par des analyses biaisées ne peut qu’aggraver la pénurie et pénaliser les locataires.
En publiant et relayant une étude aussi fragile sans recul critique, le risque est d’alimenter un débat caricatural et de porter atteinte à la confiance des investisseurs, alors qu’elle est essentielle au bon fonctionnement du marché du logement.